Les murs blancs, bien qu’effrités, conservent des traces de fresques et de peintures qui racontent le passé glorieux de ce lieu. La peinture s’écaille, exposant des couches de plâtre nu, signe de l’abandon et de l’usure du temps. Les statues de saints, alignées autour de l’autel, sont debout comme des gardiens silencieux. Leur aspect semble intact et empreint de tristesse, comme si elles veillaient sur un sanctuaire perdu. Les niches et les colonnes décoratives ont été envahies de moisissures vertes, soulignant l’intrusion de la nature.
Le sol est une explosion de vie. Des plantes et des fougères s’épanouissent là où les fidèles marchaient autrefois. Le vert éclatant contraste avec la blancheur fanée des murs, symbolisant un renouveau inattendu. Des débris jonchent le sol : fragments de bois, éclats de plâtre, morceaux du toit effondré. Ce désordre crée un sentiment d’abandon, mais aussi de renaissance, comme si la nature s’en revendiquait.
Le vitrail circulaire, au-dessus de l’autel, laisse entrer une lumière douce et diffuse. C’est aussi le point focal de la pièce malgré son éclat affaibli, et illumine légèrement les statues en dessous. Il ajoute une touche sacrée à cette scène de désolation. Il incarne une lueur d’espoir.
Cette chapelle en ruine semble se suspendre dans le temps, un lieu où passé et présent se rencontrent. Elle dégage une beauté mélancolique, une poésie silencieuse, où la fragilité humaine se heurte à la puissance implacable de la nature.
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